mardi 10 février 2009

UNILATERALITE > Dualité unilatérale

La dualité unilatérale est la syntaxe propre de l'unilatéralité, étant dépourvue de toute circularité, de toute auto-position par identification réciproque. Le mot "unitaxe" (meilleur que syntaxe) signifie qu'une seule dualité est chaque fois requise et qu'elle comprend seulement deux termes, sans synthèse aucune. Cependant, le fait qu'elle reçoive son essence de l'Un qui est sans syntaxe et sans relation - puisque sa seule définition ou unique essence consiste à "voir-en-Un" - impose à la dualité elle-même une sorte de double définition. La dualité unilatérale comprend pour une part une Identité transcendantale, soit l'identité sans-synthèse de la dualité elle-même, et d'autre part cette dualité effective entre l'Identité transcendantale et un second terme extrait de l'empirique. 

Cependant la dualité n'est vue comme telle que depuis le second terme, car le premier, l'Identité, se contente quant à lui de voir-en-Un et ne fonctionne pas en tant que terme dans la dualité. En général, une Identité ne compte jamais comme terme dans une relation, sauf comme clone transcendantal et uniquement du point de vue du second terme qui, finalement, assume seul la dualité, de même que le premier terme assume seul l'identité. Ceci est évident, sans quoi l'identité "de" la relation compterait systématiquement pour un troisième terme, en supplément des deux termes de la relation. 

Quant à la dualité unilatérale proprement dite - le "dual" - elle apporte l'a priori extrait du terme empirique en tant que dépourvu de sa forme mixte originelle. En résumé, la dualité unilatérale n'a plus rien d'une dualité arithmétique homogène, pas plus que l'Un-en-Un n'est l'unité mathématique ou son idéalisation métaphysique. La dualité unilatérale congédie la structure oppositionnelle du "face à face" autant que celle du "survol" synthétique ; finalement c'est toute l'"arithmétique transcendantale" sur laquelle s'appuie la philosophie depuis Platon qui se trouve écartée.

1996