vendredi 18 juin 2010

HOMME GENERIQUE > Ego transcendantal

L'homme générique est la réponse déjà avancée au dépeçage post-moderne de l'humain.
Bien sûr la philosophie s'est emparée du concept de générique. Mais l'homme générique de Feuerbach est encore un artefact hégélien, une version anthropologique idéaliste du genre.
Michel Henry a critiqué l'idéalisme de la conception feuerbachienne, mais au nom de l'"individu vivant" (à la suite de Marx) ou de l'"Ego transcendantal" (à la suite de Husserl) il ne fait que se réfugier dans une ultime transcendance négative. Il fallait reprendre l'intuition marxiste d'une suspension globale de la philosophie mais cette fois au nom de l'Homme-en-personne comme Vécu-sans-vie. L'Ego transcendantal s'inscrit dans une dualité philosophique (réel/idéal) et souffre d'abstraction, méconnaissant la structure synthétique complexe de la philosophie, niant à la fois sa forme-Tout et son identité a priori. Une critique du genre philosophique n'est pas quitte avec la philosophie, en soi plus universelle et plus efficace que le genre.

2008

POSTURE > Position

Non seulement le "genre humain" n'est déterminé que par les attributs qu'il se donne, mais il n'y a pas d'autre genre que l'humain…
Le genre humain est d'essence posturale, non positionnelle (biologique par exemple). Une position est un acte ontologique divisé, subjectif-objectif et en réalité auto-positionnel, tandis qu'une posture est une identité non identifiable et indivisible. La posture n'est pas une décision auto-centrée mais un accès-à unilatéral ou un jet- simple qui ne (re-)jette rien (de soi).
Une position est un processus qui se reconduit sans cesse en développant des effets d'interprétation ; une posture se tient en un seul terme qui est l'Homme mais s'avère capable de produire des effets de transformation.
L'immanence posturale développe une "force faible" qui ne s'incline jamais devant le Monde mais qui au contraire force le Tout philosophique à se décliner hors de soi.

2008

SUJET > A priori

Le sujet non-épistémologique relève par essence de la constante génétique et par occasion de la suffisance épistémologique, il met en non-rapport les deux. Pour dissoudre efficacement la suffisance philosophique, la dualyse vise l'ultime niveau du transcendantal considéré comme symptôme unitaire et elle lui substitue une identité radicale. L'action du sujet consiste donc à défaire l'unité transcendantale comme structure circulaire dominante, pour la réduire à un a priori "immanental" sous forme de dualité simple et sans synthèse. On obtient en fait deux dualités sans synthèse : d'abord celle du sujet dans son essence et de l'a priori immanental, ensuite celle de l'a priori comme organon du sujet et de la philosophie dans son état de suffisance.

2008

HOMME-EN-PERSONNE > Forclusion

Forclusion et refoulement : le vécu idempotent de l'Homme-en-personne n'enregistre pas l'unilatéral (ou le sujet) comme son essence, il lui est radicalement forclos ; mais il se sert de l'unilatéral comme d'une fonction d'altérité pour refouler toute transcendance suffisante (par exemple épistémologique). Le Vécu idempotent manque de manière radicale, non par retrait ou soustraction, mais pour cause d'immanence ou d'invisibilité. C'est pourquoi l'Homme-en-homme vit en Un ou clandestinement.
L'homme en-personne est séparé par immanence, il ne s'auto-soustrait pas par décision.
En-personne, l'homme est un sans-rapport, mais il n'est pas
sans-rapport du tout au monde : parlons plutôt d'un non-rapport avec apport du monde (comme philosophable). En tant que pré-donné ou anté-supposé, il se donne effectivement la philosophie.

2008