jeudi 25 mars 2010

GENERIQUE > Théorie unifiée

La constante générique délivre la matérialité du philosophable dans toute son étendue. Celle-ci est apportée non-dialectiquement aux décisions de la science générique, comme une apparence non plus objective mais uni-jective.
Privés de la suffisance épistémologique les divers savoirs seront dits en-semblisés ou objets de théories unifiées. L’en-semblisme pourra se dire de théories unifiées génériquement selon cette dualité unilatérale de l’en (l’Un)-semblité (le semblant ou l’apparence philosophique).

Par exemple, l’un des effets de la constante générique est d’annuler l’opposition criticiste de la chose en soi et de l’objet de connaissance, dès lors que l’homme-en-personne assume les deux instances sans contradiction, d’une part comme déterminé radical et vécu immanent, d’autre part comme détermination subjective de la sphère de la connaissance phénoménale. Autre exemple d’unification-sans-synthèse : celle des deux modèles physiques classiques, l’étendue cartésienne et le vide atomique gassendiste, unifiés dans un nouvel espace donné sur le mode de l’humaine immanence, dépourvu de tout fondement intuitif ou apriori mathématique.

Le générique comme identité indivisible mais duale n’est évidemment pas réductible au genre biologique, toujours découpé sur un savoir en recherche d’unité. On ne peut davantage rabattre les postures génériques sur les quatre « procédures de vérité » mises en avant par le platonicien Badiou, lesquelles ressortissent encore à l’opposition du général et du local. La dualité générique est bien moins hiérarchique que celle du global et du local, ou du général (philosophique) et du régional (idéalisé) : elle passe entre le générique unilatéral préservant l’objet comme unijet, et le Tout-philosophie général déjà dédoublé et objectivant.

La posture scientifique et la philosophique s’appellent l’une l’autre tout en demeurant radicalement hétérogènes : la science implique (se réservant le pouvoir d’implier) la philosophie, tandis que la philosophie présuppose (en l’idéalisant réflexivement) la science.
La science et la philosophie sont toutes deux transformées et sortent de leur hiérarchie : elles se complètent dans un non-rapport au sens où la première fournit l’essence comme dualité unilatérale, et où la seconde fournit l’existence (le philosophable) comme dualité unifiée.

2008

SCIENCE GENERIQUE > Démocratie

La philosophie ne sait pas penser démocratiquement (selon la détermination en-dernière-instance) et donc ne peut pas savoir ce qu’est la démocratie. Elle ne peut la concevoir que comme une auto-égalisation ou une auto-régulation de la plus-value de suffisance. Le fonctionnement interdisciplinaire reste un modèle de capture et de domination, à la manière philosophique ; on ne peut le généraliser et faire des rapports épistémologues un absolu : le Réel a de toute façon la primauté.
L’Homme n’est ni l’objet ni même le sujet des sciences mais leur présupposé réel univoque.
Si de l’Homme-en-personne dépend toute égalité générique, alors le générique doit aussi se décliner en « commun » sous la forme d’une démocratie de-dernière-instance, et le commun du communisme pourrait bien être la constante générique de l’histoire.
Quand l’Homme-en-personne est le présupposé univoque de tous les sujets scientifiques, induisant une pratique générique des sciences, la démocratie s’installe dans les sciences et entre les sciences et la politique.
Comment la pensée-science générique pratique-t-elle la démocratie ? En se servant des sciences et des philosophies comme autant de symptôme et de modèles égaux pour son effectuation. Non pas de manière aléatoire ou anarchique, mais par la modélisation de cette discipline abstraite et médiane qu’est alors la non-épistémologie.

2008

SCIENCE GENERIQUE > Homme-en-personne

Une pensée générique permet de ramener la philosophie du Ciel et de la Terre réunis vers le genre humain-en-personne. Elle provient des postures humaines radicales (l’homme-en-personne) impliquant un non-rapport de connaissance initial.

Même le découpage du savoir que la philosophie opère entre le fondamental et le régional, le philosophique et le non-philosophique, etc., relève d’une posture générale (épistémo-logique) et non d’une simple position (philosophiquement dominante) car le savoir se présentant sous sa forme soit générique soit épistémologique ne dépend en-dernière-instance que de l’Homme-en-personne. Sauf que le générique est le point de vue de l’homme ordinaire « au travail », tandis que le philosophique, en tant qu’auto-positionnel, se dédouble en un côté travailleur et un côté spectateur.

Le générique est un invisible qui sous-vient à un visible restant en-invisibilité, c’est-à-dire unilatéralement visible. Le Réel idempotent, quoi qu’invisible à la représentation et générant une science proprement clandestine, est ce qui demeure à découvert. L’épistémologie visiblement dominante se présente comme hallucination depuis l’Homme-en-personne, et comme apparence objective pour le sujet scientifique.

Le générique ne caractérise pas une ipséité conceptuelle mais une humanéité réelle, soit l’individu comme détermination en-dernière-instance de la pensée (l’individu n’est que surdéterminé après-coup par la pensée).
L’Objet réel non-manifeste de la pensée-science oblige l’apparence unijective à se manifester clandestinement comme Object de connaissance.

2008

SCIENCE GENERIQUE > Epistémologie

Comment se distribue la constante générique ? La science générique est science par essence et philosophie par existence. En effet un savoir générique possède un objet réel qui le détermine en-dernière-instance et une apparence transcendantale d’unité (le philosophable) qui ne fait que le surdéterminer. Mais par ailleurs science et philosophie ne nous sont données que sous la forme d’un doublet ou d’une différence épistémologique ; c’est donc à partir de l’épistémologie seule que leur combinaison générique peut-être construite au profit d’une pensée-science, en lieu et place justement du tout-épistémologie. Le générique est un organon destiné au traitement sans synthèse d’un ensemble de symptômes épistémologiques.

Désormais les anciens découpages dualitaires (science/philosophie, métaphysique spéciale/générale, etc.) sont relayés par la dualité unilatérale entre leur forme générique et leur forme épistémologique. Dans la nouvelle articulation, la détermination appartient au générique et la surdétermination à l’épistémologie.

2008