La science (ordinaire) des hommes ordinaires n’est pas une science (extra-ordinaire, philosophique) de l’Absolu, mais réellement une science absolue. C’est plutôt la science que l’Absolu, en tant que sujet, peut avoir de lui-même, de la philosophie et du monde. Si elle n’est pas sans "objet", une telle science radicalement subjective n’ob-jective pas ses matériaux comme le ferait une science positive, ni davantage ne les réfléchit comme le ferait la philosophie, au terme d’opérations transcendantes d’analyse, de composition, de synthèse, etc.
La précession absolue du sujet (de) la science sur toute objectivité définit un stade anté-copernicien de la connaissance qui se veut pourtant inédit (et nullement obscurantiste ou métaphysique), puisqu’il substitue à la semi-circularité des relations sujet-objet un type de dualité uni-latérale, de sorte qu’enfin le savoir de l’objet et l’objet ne reviennent pas au "même" (fût-ce par un simple rapport de différence).
Le sujet (de) la science absolue étant radicalement fini, il ne se projette pas intentionnellement sur ses objets, il n’en fait pas "partie" et ne forme aucune "limite" avec eux. Plutôt qu’un espace d’objectivité il induit un emplacement chaque fois individual (un tel quel), qui est le résultat de la "détermination-en-dernière-instance" comme non-opération et non-technologie de pensée. Connaître ne consiste pas à transformer l’objet, à le projeter dans une temporalité, à lui ajouter des déterminations extérieures et idéelles, mais à le contempler "en-Un", c’est-à-dire depuis le sujet de la science plutôt que par lui ou à travers lui.
1985
La précession absolue du sujet (de) la science sur toute objectivité définit un stade anté-copernicien de la connaissance qui se veut pourtant inédit (et nullement obscurantiste ou métaphysique), puisqu’il substitue à la semi-circularité des relations sujet-objet un type de dualité uni-latérale, de sorte qu’enfin le savoir de l’objet et l’objet ne reviennent pas au "même" (fût-ce par un simple rapport de différence).
Le sujet (de) la science absolue étant radicalement fini, il ne se projette pas intentionnellement sur ses objets, il n’en fait pas "partie" et ne forme aucune "limite" avec eux. Plutôt qu’un espace d’objectivité il induit un emplacement chaque fois individual (un tel quel), qui est le résultat de la "détermination-en-dernière-instance" comme non-opération et non-technologie de pensée. Connaître ne consiste pas à transformer l’objet, à le projeter dans une temporalité, à lui ajouter des déterminations extérieures et idéelles, mais à le contempler "en-Un", c’est-à-dire depuis le sujet de la science plutôt que par lui ou à travers lui.
1985