mardi 14 octobre 2008

DETERMINATION-EN-DERNIERE-INSTANCE > Dernière instance

La DDI est la causalité du simple réel, qui se distingue de l'effectivité ou de toute présence mêlant le réel avec une forme de transcendance. C'est pourquoi elle est purement transcendantale et non semi-empirique semi-transcendantale comme le sont les quatre causes métaphysiques. Même la "cause absente" chère au structuralisme est définie négativement ou soustractivement "par rapport" aux causalités de la présence, et manque ainsi le réel.

La dernière instance n'est pas un commencement, ni "en dernier lieu" comme totalité idéelle des instances dernières, ni "en premier lieu" comme principe, c'est une expérience individuelle transcendantale, irréfléchie et sans relations.

"En-dernière-instance" signifie d'une part que si l'Un n'agit pas directement ni effectivement sur le Monde, il est aussi l'unique cause réelle quelque soit l'effet considéré ; d'autre part que cette action n'est pas une mise en relation suivie d'une réaction, mais au contraire une mise-à-distance de l'Un. La causalité ne désigne plus la "relation" unitaire de "cause à effet", comme on dit, mais seulement la cause, détachée de ses effets.

Il faut concevoir une causalité par immanence et par indifférence, comme si la finitude radicale, l'absence de vis-à-vis de l'Un s'avérait par elle-même déterminante, mais justement pas directement. Comment la détermination affecte-t-elle le déterminé ou le Non(-Un) si elle-même est dépourvue de toute continuité et toute extériorié ? C'est ici qu'intervient la déduction transcendantale du (non-)Un, une instance non-thétique intermédiaire ayant l'Un pour seule essence, chargée en quelque sorte des "relations" auprès du Monde… en toute indifférence !

1985