mardi 14 octobre 2008

DETERMINATION-EN-DERNIERE-INSTANCE > Cause

La philosophie ne connaît que la détermination réciproque et les modes d'une causalité ontologique en général, soit la convertibilité entre l'être et la pensée.

La D.D.I. désigne la causalité spécifique de l'Un (ou du Réel) en vertu de sa primauté radicale sur la pensée. Elle s'exerce aussi bien sur les data philosophiques que sur les structures noématiques universelles qu'une pensée selon-l'Un est capable d'en tirer.

Comme causalité de l'immanence radicale, la DDI n'est jamais 1) divisée sur deux termes, 2) déterminée par son occasion, 3) à double sens (elle va à sens unique de l'immanence vers la transcendance, ou du Réel vers l'effectivité), 3) une continuité aliénante entre la cause et son effet (n'étant que condition négative universelle, elle suppose une instance transcendantale "intermédiaire" pour agir).

La causalité de l'Un suppose toujours une extériorité occasionnelle, tellement que la pensée selon-l'Un qui en découle est extérieure à lui tout en restant depuis toujours affectée par l'Un, c'est-à-dire causée par lui "en-dernière-instance" en tant que seule cause réelle. Cause irréductible et inobjectivable, de sorte que l'Un et un donné = X quelconque ne sont jamais le Même mais identiques en-dernière-instance "seulement".

La DDI a deux conséquences : 1) l'unilatéralisation, soit l'invalidation de toute pensée circulaire prétendant à la connaissance du Réel, 2) l'unidentification, soit la marque de l'Un laissée sur le divers philosophique lui-même : c'est proprement le clonage des Identités non-philosophiques, à partir de l'Un et sur la base du matériau philosophique.

1998