L’auto-détermination, qui semble participer de l’essence de l’Absolu, peut-elle être autre chose qu’une sorte d’auto-défense contre le Réel, soit le principe de suffisance lui-même ?
A l’inverse le radical caractérise ce qui pense et lutte selon la pauvreté et la non-suffisance du Réel. D’une façon générale le radical se distingue de l’absolu comme la minimalité de la totalité, et comme l’unilatéralité de la convertibilité.
La plupart des expériences soi-disant "absolues" adoptent la structure du "retour à l’origine". Or malgré les apparences étymologiques, le radical n’a rien à voir avec l’originaire (la "racine" comme fondement) ou même avec le commencement (valant comme "limite absolue"). Egarée par son désir de recommencements, la philosophie ne connaît en rien l’affect de la radicalité : par exemple le Cogito cartésien n’est pas absolu par radicalité (ce qui en ferait une expérience réellement indivise) mais par universalité, nouant inextricablement subjectivité et objectivité.
2002
A l’inverse le radical caractérise ce qui pense et lutte selon la pauvreté et la non-suffisance du Réel. D’une façon générale le radical se distingue de l’absolu comme la minimalité de la totalité, et comme l’unilatéralité de la convertibilité.
La plupart des expériences soi-disant "absolues" adoptent la structure du "retour à l’origine". Or malgré les apparences étymologiques, le radical n’a rien à voir avec l’originaire (la "racine" comme fondement) ou même avec le commencement (valant comme "limite absolue"). Egarée par son désir de recommencements, la philosophie ne connaît en rien l’affect de la radicalité : par exemple le Cogito cartésien n’est pas absolu par radicalité (ce qui en ferait une expérience réellement indivise) mais par universalité, nouant inextricablement subjectivité et objectivité.
2002