jeudi 9 octobre 2008

AUTRE > Sens

Quel est le contenu intentionnel spécifique de l'Autre en tant que retrait ou transcender absolu, sachant qu'il n'est plus une représentation relative mais justement une intention irréfléchie absolue ?

L'Autre vise d'abord sa propre réalité, sans être tautologique ou narcissique. Le retrait n'emprunte pas les voies intentionnelles ou désirantes du pro-jet et du re-jet, du "vers-soi" en général ; le retrait est d'abord et par définition "en-soi".

L'ouverture intentionnelle admet certes un corrélat, bien qu'aucune réalité ne soit "ouverte" dans l'opération… La Transcendance non-thétique par principe ne pose aucun ob-jet. Mais le retrait, le se-retirer absolu de l'Autre produit immédiatement une entité non-objective de sens, un possible non-thétique dans lequel se reconnaît l'étant fini (la "chose") avant son objectivation par l'Etre, le contenu "réel" de la différence ontico-ontologique. Ainsi s'éclaire le sens du mythique "en-soi" philosophique dans lequel il faut voir avant tout la possibilité du sens… L'Autre produit des événements de sens précédant toute effectivité.

L'essence de l'Autre non-positionnel étant l'irréfléchi et l'unaire, son contenu ou noyau de sens doit être lui-même indivisible : c'est l'Unité non-thétique (UNT). L'UNT est le contenu de la Transcendance non-thétique ou de l'Autre et n'existe que pour elle, immédiatement avec elle, produite et transie par elle.

Le sens est donc littéralement l'un-pour-l'Autre. Ce dyptique relève avant tout d'une expérience irréfléchie, et pourtant duale.

Par ailleurs, dans cette corrélation immédiate de la TNT et de l'UNT, gît la structure même de toute Décision philosophique, dont l'essence apparaît par conséquent comme irréfléchie…

1884