mardi 14 octobre 2008

CRIME > Homme-en-personne

Le concept hérétique de l'humain est celui d'un être-hallucinable en-dernière-identité, invisible et inconsistant.
L'Homme est plus déterminant-en-dernière-identité pour l'hérésie que l'Etre n'est fondamental pour la philosophie ; mais l'être (on) de l'homme est moins oublié par la philosophie que ne l'est son identité (eon). "Malheureusement" (au sens du malheur radical) il ne révèle son identité qu'en tant que sujet persécuté et exterminé.
Ce n'est pas la mort qui atteste l'humanité de l'homme, c'est le Réel, soit l'identité humaine, qui donne la mort onto-biologique comme mondaine et inhumaine ; tandis que le crime contre les hérétiques, les immondes (par delà, ou malgré, le sacrifice du Christ), révèle la mort comme non-humaine et donc la Vie Nouvelle sur le mode du Vécu-sans-vie.
La naissance, aussi bien que la mort, fait de l'Homme une victime du Monde, mais c'est seulement parce qu'il est humain en-dernière-identité que l'Homme se dit persécuté et assassiné.
L'Homme n'a pas à être "sauvé" pas plus que le crime qui l'atteint (bien différent du "crime contre l'humanité" consistant à assassiner des humains "pour ce qu'ils sont" (différents) ou "parce qu'ils existent") ne peut être expié.
2002