mardi 21 octobre 2008

GENERALISATION > Uni-versalisation

La généralisation est une opération fondamentale de la connaissance non-philosophique qui consiste à remanier une structure de représentation philosophique en fonction du Réel de-dernière-instance.

La philosophie généralise par autoposition et autoréflexion toutes les abstractions issues du sol gréco-occidental. La philosophie moderne a mis en place deux simulacres de généralisation : 1) Hegel a extrapolé au maximum la logologie et les effets de symétrie, évinçant l'immanence réelle, 2) le 20è siècle a tenté au contraire d'interpoler ou de désintégrer, sous la guise de l'Autre plutôt que de l'Etre. Mais parce qu'elle confond justement l'universalité avec généralité et totalité, la généralisation philosophique ne parvient jamais à l'uni-versalisation réelle.

La généralisation non-philosophique n'est pas négation mais suspend unilatéralisant des prétentions de la philosophie sur le Réel. Elle extrait des identités à partir de la philosophie, par un double procédé d'unilatéralisation et d'unidentification qui est uni-versalisation réelle. Tout ce qui est donné-en-Un l'est sur le mode de l'uni-versalité immanente de l'Un, ou est donné en-dernière-instance, telle une identité tournée-vers... X (en tant que X est). Il est ainsi possible de constituer à partir des termes de la philosophie une axiomatique transcendantale de termes premiers uni-versels en-dernière-instance.