mardi 25 novembre 2008

NON-PHILOSOPHIE > Démocratie

La "mort de la philosophie" est l'affect principal de toute philosophie dans son rapport à tout autre, soit la guerre de tous contre tous ; il s'agit désormais d'introduire la démocratie dans la pensée, d'unilatéraliser la loi du conflit qui prévaut entre philosophies et entre celle-ci et les sciences. Il y a un type de multitudes qui ne dépend que de l'identité réelle, un respect des minorités fondé sur la mise à distance (unilatéralisation) des autorités sans retournement violent : justement parce qu'il y a un ordre minimal (priorité...), non dominateur (...sans primauté), qui préserve à jamais l'identité.

A la tradition hiérarchisante, qui pose un mythique réel philosophique, on préfère la traduction non-philosophique ou transcendantale des philosophies, désormais équivalentes (et relativement autonomes) car tenues à égale distance du seul Réel non traduisible.

La réflexivité philosophique, considérée dans son autonomie relative plutôt que dans sa suffisance, a besoin d'une pensée transcendantale qui sans se mélanger à elle puisse la traiter dans son identité, et par-là reconnaisse l'existence et la validité relative de chaque philosophie. Le philosophe s'identifie à l'homme qu'il prétend éduquer, mais c'est plutôt le sujet de la pensée non-philosophique (la force de pensée) qui peut éduquer la philosophie en fonction de l'identité humaine.