mardi 25 novembre 2008

NON-PHILOSOPHIE > Axiomes

Le premier axiome ou "nom premier" de la Non-philosophie est l'immanence radicale du réel, telle que celui-ci n'inclut aucune parcelle de transcendance (émanation, réflexivité, etc.). Dans son être pur phénoménal, l'Un réel est un "Donné-sans-donation" qui ne donne ou n'unifie rien, en lui ou hors de lui.

Le second axiome substitue au paradigme du mixte le système de la "double autonomie", qui à côté de l'autonomie radicale de l'Un postule l'autonomie relative de la transcendance, ou de la philosophie par rapport à la non-philosophie. Cette syntaxe qui seule peut accompagner l'immanence radicale, se nomme dualité elle-même unilatérale (ou détermination-en-dernière-instance) : elle place, "à côté" de l'Un, un Deux irréductible dans lequel l'Un n'intervient pas (d'où son autonomie). A défaut de reconnaître cette double autonomie, l'Un serait obligé de composer avec la transcendance, fût-ce en la niant (problème des philosophies de l'immanence).

Le troisième axiome définit la non-philosophie, d'une part comme science-en-Un (ou à-cause de l'Un) transcendantale, d'autre part comme théorie unifiée (et non science, de ce point de vue), identiquement théorique (et) pragmatique, de la philosophie et de la science (son matériau objet).

Le quatrième précise l'action de la non-philosophie sur la philosophie : 1) l'extraction et la destitution du "principe de philosophie suffisante", 2) la mise à plat de toutes les décisions philosophiques possibles, comme étant équivalentes au regard du Réel, 3) la reconnaissance d'une "identité" de la philosophie, comme a priori désignant un champ d'expériences nouvelles, 4) l'usage théorique de l'identité de la philosophie et de n'importe quelle autre science ou discipline régionale.

1996

Les trois axiomes de base de la non-philosophie sont : 1) le Réel radicalement immanent, 2) sa causalité uni-latérale ou la détermination en-dernière-instance, 3) la pensée-Monde (philosophie + expérience) comme objet de cette causalité.
Une résistance philosophique s'exerce, soit par une exploitation insuffisante de ces axiomes, soit par des interprétations divergentes, des bifurcations - en particulier celle qui voit dans les trois axiomes un simple système formel ouvert à diverses interprétations, donc autant de non-philosophies possibles.
Il y a une multiplicité qui équivaut à une fausse liberté régressive (vers la philosophie) et une multiplicité libératrice selon la rigueur non-philosophique.

2004