mercredi 19 novembre 2008

NON-EPISTEMOLOGIE > Epistémologie

"Non-épistémologie" se dit d'une théorie unifiée de la science et de la philosophie en tant qu'elle prend pour objet et pour matériau le discours qui revendique un mixte particulier de science et de philosophie : l'épistémologie.

La philosophie reconnaît l'épistémologie de deux façons, qui ne sont pas toujours exclusives : elle peut la traiter comme une continuation de la philosophie des sciences classique, cristallisée autour de la question kantienne de la possibilité de la science ; elle peut aussi la considérer comme une discipline relativement autonome, à la fois plus régionale et plus technique, extrêmement variée et multiforme quant à la nature et à l'ordre de grandeur de ses objets et de ses méthodes.

La non-philosophie considère que l'on ne peut prendre pour objet la science à la façon dont le fait l'épistémologie qui lui impose une objectivation et une réduction philosophiques, justement parce qu'une compréhension trop étroite, peu universelle de la philosophie, fait qu'elle travaille toujours sous les mêmes hypothèses livrées à la suffisance philosophique.

La dualysation de l'épistémologie en fonction de ses deux sources permet la libération de celles-ci comme ordres transcendantaux, leur unification sans hiérarchie ou non unitaire. En la transformant en matériau, la non-philosophie pourra faire usage de ces discours comme source de problèmes et de connaissances scientifiques et philosophiques nouveaux à l'occasion desquels philosophie et science travaillerons sur un pied d'égalité.

1998