jeudi 20 juillet 2023

PÉCHÉ, Croyance, Monde

La superposition vectoriale est la messianité comme fidélité de l’immanence (à) soi. L’événement-Christ fait émerger une science nouvelle parce qu’elle est la science du monde comme objet de la croyance, monde dont l’Être, l’Un, l’Idée ou la physis sont les modalités. Le monde est l’objet gnostique par excellence, mondialisation ou pas. La confusion de la foi et de la croyance, de la messianité et du monde est le désastre qui affecte la foi telle que révélée par le Christ, les confessions chrétiennes étant les agents et les consommateurs qui rendent « décohérente » la foi comme croyance. Bien évidemment cette décohérence destructrice est le contenu réel du « péché originel », qui est sa projection mythique... Le mécanisme de la croyance, anastrophe plutôt que catastrophe, c’est justement l’orgueil des religions, la perte du générique par l’excès de transcendance qui leur fait interpréter le péché comme une chute, alors que c’est plutôt une tentative d’élévation et de surcroissance, une négation de l’état générique des humains niant les conditions de leur salut.

LARUELLE, CF, 2014