mercredi 19 juillet 2023

CLONAGE, Transcendance, Messianité

Comme Dernière Instance, la messianité est une superposition et donc un processus de relance vectoriale, la reprise fait partie de son essence même. Chaque relance une fois chaque fois sous-détermine la double transcendance théologique qu’elle traverse et dont elle est relativement inséparable, abaissant sa puissance à l’état particulaire... Nous savons que la messianité est un phénomène ondulatoire qui traverse de manière immanente, sous la forme « tunnel », donc en ascendant mais sans transcender une seconde ou une nouvelle fois à l’infini les montagnes de la transcendance... Mais l’effet de la messianité ne se résume pas au seul passage, ce passage de l’immanence vectoriale à travers la transcendance détache de celle-ci ou la réduit à une forme simplifiée qui ne s’ajoute pas à la transcendance, c’est plutôt sa transformation par soustraction ou abaissement de sa nature de doublet. La messianité est ondulatoire et donc relève de la vectorialité et du nombre imaginaire noté racine carrée de -1 qui a un effet soustractif. L’effet de ce passage immanent est de réduire le corpuscule à une transcendance simple, de supprimer le doublet d’origine. On dira que la transcendance simple est la forme-clone de la transcendance double, que le sujet-fidèle est le clone du sujet transcendant(al) de la philosophe. Le clonage est une répétition elle-même immanente de la transcendance, donc soustractive ou dépotentialisante... La véritable force du clone est qu’il se détache des données du monde pour acquérir un statut théorique et ontologique (« réel ») plus élaboré, il est onto-vectorial. Le sujet-fidèle est sous condition messianique et peut transformer le monde, ce sont ses « œuvres », parce qu’il est le premier transformé par la messianité. Le fidèle est « à l’image » du Christ et nullement à celle de Dieu. Le clonage est le passage des sujets de l’image de Dieu à celle du Christ.

LARUELLE, CF, 2014