vendredi 28 avril 2023

GNOSE, Quantique, Christ

"Il ne nous est demandé qu’une préparation gnostique qui doit nous mettre dans la bonne posture, celle de la fidélité inventive. Dans ce cadre « épistémique », la gnose représente une conjugaison des savoirs positifs, philosophie comprise, en une connaissance orientée-humaine de ces savoirs... Il n’est pas question de réhabiliter la gnose en renversant l’irréversible théologie classique, en tentant un coup de force qui serait voué à emprunter les mêmes errements que l’adversaire. Au contraire il faut conserver à la gnose son secret mais en trouvant les moyens de rendre intelligible son inintelligibilité ou son caractère indocte, de conserver et manifester son secret sans le détruire comme secret par une lumière rationaliste ou inadéquate. Cela fait partie de nos espérances théoriques, justement du type de savoir gnostique. Ce projet met immédiatement en cause le moyen quantique qui devra être adopté pour pouvoir dire qu’il s’agit d’une science... Il est possible d’éclairer quantiquement un secret sans le détruire absolument (ce qui serait plutôt l’effet de la philosophie) si l’on peut établir la « loi » quantique de ce phénomène c’est-à-dire ce que l’on appellera son « vecteur d’état ». Or, c’est ce que nous tenterons de faire avec et dans la science du Christ, établir le vecteur d’état du Christ à partir de ses données ou des données de ses paroles en mode « Logos » et en mode « Torah »."

LARUELLE, CF, 2014