jeudi 18 mai 2023

EN-PERSONNE, Un, Superposition

« En-personne » est le résultat de la « superposition » de l’Un et de la personne, de l’« en » comme en-Un ou immanence, et de la face de l’Un ou du masque de cette immanence. Or cette superposition qui n’est plus une opération philosophique comme le « Même » parménidien mais physique, du moins orienté-quantique, ne peut se dire que de vecteurs et certainement plus d’objets ou de concepts et de catégories métaphysiques. Avec cet opérateur de la superposition, nous avons déjà transformé toute la christologie en christo-fiction. « En-personne », c’est la face unique de l’Un selon un rapport-sans-rapport de complémentarité unilatérale. La face de l’Un n’ajoute rien à l’Un sinon elle-même, mais l’Un s’ajoute de manière immanente à lui-même la face ou la personne qui lui est ajoutée. Évidemment, sous le macroscope (« décohérent », diraient certains physiciens) de la philosophie, la formule perd sa superposition et se décompose dans une amphibologie ou un redoublement spéculaire, elle se bilatéralise ou devient réversible comme dans l’axiome fameux de la convertibilité de l’Un et de l’Être.

LARUELLE, 2014, CF