jeudi 18 mai 2023

CHRIST, Croix, Résurrection

La Croix est plus qu’un symbole historico-spirituel, c’est l’intuition christique de nature quantique dans laquelle communiquent le théologème du Christ et sa figure humaine... Le problème était comment concilier la brutalité de l’algèbre, ce datum du nombre complexe, et le sens ou la chair qu’implique le schème ? C’est ici que la quantique n’est plus négociable, mais s’impose d’un coup, la superposition répond seule de leur « addition », il y a un superposé-sans-superposition du concept du Christ et de la chair géométrique. La Croix n’est pas, ne peut pas être évidemment la cause d’elle-même. Sa cause positive est dans l’état superposé du Christ et du Christ ressuscité. Évidemment le secret de la Croix ne peut être que le Christ ressuscité parce que lui seul manifeste leur être-commun intuitif qui est l’élévation ou l’ascension, l’ascender vectorial qui est sa reprise. C’est la Résurrection qui explique la connaissance de la Croix, pas l’inverse, la mort du Christ ne prouve presque rien, sa résurrection comme insurrection est le véritable ascender qui abaisse par contrecoup le concept théologique du Christ, la théologie elle-même. La mort du Christ sur la Croix est la mort de la théologie qui a été crucifiée et qui ressuscite dans la foi. La fonction-Messie est le Christ ressuscité, celui qui transforme en objet de connaissance Jésus et ses paroles mais qui ne peut se déduire d’elles.

LARUELLE, 2014, CF