mardi 20 janvier 2009

REBELLION > Sujet

Des distinctions s'imposent 1) entre l'Homme et le Tout, c'est-à-dire l'Homme-sans-opération de-rébellion et la surmaîtrise ; 2) entre l'Homme non-révolté (mais capable de lutte) et le sujet-existant-Rebelle ; 3) entre le sujet philosophique engagé (et/ou désengagé) et le sujet-Rebelle non-engagé (mais en-lutte) ; 4) entre la rébellion mélangée à la maîtrise et la rébellion non-rebelle (de) soi (sans ressentiment).
En réalité ces distinctions ne se présentent pas comme des oppositions bilatérales, mais comme des dualités unilatérales où l'un des termes ayant le primat du Réel est forclos de l'opposition surmaîtrisante.
Trois instances se détachent : 1) l'Homme-sans-rébellion (mais non sans lutte), 2) la surmaîtrise (maîtrise et rébellion mêlées), 3) et à l'intersection des deux le sujet existant-Rebelle. Ce dernier est à la fois réel en-dernière-humanéité, transcendantal par son essence (l'esprit de lutte immanente), et dégageant l'a priori de maîrise-rébellion.

L'Homme-ultimatum est le présuppossé du Rebelle : non-révolté, séparé sans-séparation, possibilité négative, etc. Que maîtrise et rébellion soient données en-Homme signifie que l'Homme n'a aucun "rapport" avec elle, forclusion véhiculée par le sujet-Rebelle.
Celui-ci ne doit pas être pensé comme une instance autonome ou absolue, mais comme une instance elle-même triple générée par la double causalité du Réel et de la maîtrise. Le Sujet-Rebelle transcendantal n'a pas, à lui seul, le statut du penser. D'une part le transcendantal est une fonction du Réel, d'autre part le Sujet est une identité transcendantale, un clone formé de l'essence et du contenu philosophique transformé sous les conditions réelles-transcendantales de l'essence. Ce contenu de pensée (venant de la maîtrise) n'est autre que l'a priori. On n'isole pas le moment transcendantal, faute de quoi la théorie reste un idéal contemplatif.
"Rebelle" ne désigne donc pas le seul moment transcendantal et abstrait : il prend son sens par son contenu d'expérience a priori (l'"Ange").

2004