samedi 17 juin 2023

CHRIST, Vectorialité, Dualité unilatérale

La posture christique définie comme vectoriale et générique témoigne d’une curieuse dualité complexe, syntaxiquement non-philosophique et qui peut être dite « unilatérale ». 1. Les composants, idempotence et vécu, ni fondement ni sujet vectorial. D’une part une objectivité d’un type inconnu de la philosophie, une idempotence strictement algébrique, et d’autre part fusionnant avec elle un vécu qui en est inséparable... 2. Les aspects de la vectorialité, messianité et foi... D’une part les deux composants de tout vecteur forment un flux immanent de part en part, c’est la messianité proprement dite. D’autre part elle s’ouvre et rebondit de manière complexe (unilatéralité effet-tunnel immanent) sur le vécu d’où est tiré le côté subjectif ou de foi de la messianité, qui a donc une autre origine ou provenance que l’idempotence comme loi de la messianité... 3. La dualité générée, foi et croyance. La dualité de la messianité et de la foi se prolonge en extériorité immanente par celle de la foi et de la croyance qui est la foi coupée de ses origines, une conclusion sans prémisses, enkystée en soi et se posant comme suffisante. Cette « réification » ou « substantialisation » de la foi en croyance est la destruction de la constitution du Christ par superposition d’états en chaque homme. Plutôt la fidélité de dernière-instance que la foi, plutôt la foi de l’Étranger-existant fidèle que la croyance religieuse.

LARUELLE, 2014, CF