mardi 30 décembre 2008

PRATIQUE > Théoricisme

Le théoricisme philosophique part d'une confusion du Qui ? et du Comment ? au sein d'une instance également humaine et subjective. Les philosophies de l'immanence n'échappent pas à cette confusion de l'Ego transcendantal et du Réel. Finalement la philosophie est théoriciste par excès de pratique, alors qu'il faut rappeler le primat du Réel sur les pratiques (et bien sûr le primat des pratiques sur la philosophie).

2004

PRATIQUE > Présupposé

Il importe d'exhiber, en tout matériau, la dualité ou la contradiction entre la philosophabilité spéculaire et les pratiques non-spéculaires, sous peine d'ignorer l'essence de l'une comme celle des autres (oubli plus grave et plus systématique que celui de l'Etre ou de l'Autre).
La pensée philosophique, que l'on dit "à présupposition", est une apparence transcendantale objective. La pensée pratique, dite "à présupposé", est la seule pensée effective sans apparence, non en tant que "technique" mais en tant que dualité de dimensions (langage + réel) irréductibles l'une à l'autre dans un Logos, et qui entourent un noyau de procédures techniques.
Le présupposé pratique se répartit en une face "langage" et une face "réel", dualité que dissimule le seul terme de "pratique".

2004

PRATIQUE > Praticité

Le contenu opératoire d'une pratique définit l'objet de connaissance (OC) sous forme de ternaire (la matière de la réalité, les moyens techniques ou théoriques, la connaissance ou l'oeuvre produite), qui s'ajoute à la structure du présupposé (le métalangage (ML) et l'objet réel (OR)) pour former la structure complète de la praticité.
Un métalangage remplit une fonction de constitution unilatérale pour la pratique et par rapport à un autre langage formel ou naturel.
On ne confondra pas la simple matière transformée (idéalisée) et l'objet réel (présupposé) qui détermine la pratique elle-même comme réelle.

2004

PRATIQUE > Philosophie

La philosophie n'est pas une pratique (bien qu'elle prétende donner sa forme au Monde), sinon une pratique de langage, plus exactement une méta-pratique refusant tout métalangage.
La philosophie ramène le présupposé des pratiques à une simple présupposition, sous la forme d'un ternaire qui simplifie mais prétend assumer néanmoins le telos de ces pratiques.

La différence philosophique masque la disjonction entre objet réel/pratique et méta-langage. Contrairement aux pratiques comme la science, la philosophie efface la distinction de l'opératoire et du thématique-objet, de l'objet de connaissance et de l'objet réel.
La "différence ontologique" illustre le mécanisme typiquement philosophique du renversement, lequel s'appuie une forme d'unilatéralité du type "altérité" plutôt que "présupposé", combinée avec une réversibilité dominante.
A la structure quaternaire ou même pentadique des pratiques (les trois aspects de l'OC + les deux présupposés) s'oppose la structure simplement ternaire ou quaternaire de la philosophie (une dyade de base + un double Un, transcendant et transcendantal comme l'est une Apparence).

2004

mardi 23 décembre 2008

PRATIQUE > Philosophabilité

La structure de la philosophie comme pensée-monde est celle d'une division entre la philosophabilité et une pratique (ou un savoir) autonome.
Cette dualité n'est pas une contradiction susceptible d'être résolue ou renversée, car la forme-philosophie implique justement le primat du renversement.
"Préférer" une pratique autonome à la philosophie reste une solution courte et inadéquate, toujours empreinte de philosophabilité.
La dualité devient une antithétique à l'occasion des mélanges de la philosophie avec certaines pratiques, soit parce qu'elle entend les nommer et les dominer, soit parce que les pratiques acquièrent un rôle déterminant. Mais ces diverses solutions demeurent philosophiques et en tout cas philosophables.
Observons un "principe de précaution" contre les risques inhérents aux langages méta-pratiques (épistémologie, etc.), sur lesquels vient se greffer et se ressourcer toujours la philosophie.
Accordons aux pratiques leur autonomie spécifique maximale, sans les poser comme des "en soi", donc sans les couper des méta-pratiques associées.
Toute solution idéaliste de l'antithétique conduisant à une dissolution des pratiques dans ces formations néo-philosophiques que sont l'esthétique, l'épistémologie ou la théologie, se paye d'une tentative de renversement non moins idéaliste à partir de ces pratiques, qui limite la critique de la philosophie et finit par ignorer l'autonomie spécifique des pratiques elles-mêmes.

2004

PRATIQUE > Pensée

La non-philosophie inverse radicalement la thèse philosophique selon laquelle une pratique "ne pense pas", c'est-à-dire qu'elle modifie en même temps la structure de l'équation qu'on appellera maintenant non-équation ou équation non-parménidienne. La non-équation "pratique = pensée" contient seulement deux termes, et donc sa propre solution comme inconnue et non comme troisième terme englobant.
Deux théorèmes non-théoricistes et non-idéalistes : pratique et pensée sont identiques en-dernière-instance et la pratique est le présupposé qui détermine la pensée.

2004

PRATIQUE > Ontologie

En tant qu'elle postule une hypothèse sur le Réel, chaque pratique possède une quasi-ontologie, spécifique et autonome, sans rapport avec ces illusions transcendantales que sont l'esthétique ou l'épistémologie.
Les pratiques fournissent un réel à la philosophie qui n'est pas encore le réel immanent - objet réel et métalangage restent séparés selon la dualité propre au présupposé, sans recomposer un Monde.
La science comme ontologie déphilosophée fraye la voix vers la non-philosophie théorique, mais l'on ne peut utiliser la pratique en elle-même, il faut passer par la philosophie ou par le langage méta-pratique.
La quasi-ontologie constitutive des pratiques n'est pas la pratique en elle-même, ni une théorie déterminée (comme la théorie des ensembles), mais sa structure pratique de présupposé.

2004

PRATIQUE > Non-Philosophie

La division pratique de type uni-latérale relève de la seule immanence, elle s'oppose à la pratique comme division en général, de type philosophique et théoriciste.
En tant que théorie unifiée, la non-philosophie fusionne la praticité (d'abord scientifique) avec la philosophabilité en-dernière-instance par le Réel.

L'idéalisme absolu de la philosophabilité et le réalisme non spéculaire des pratiques forment une dualité qui englobe celle de l'idéalisme et du matérialisme en tant que doctrines.
Une non-philosophie qui respecte ce troisième axiome (la dualité de la pensée-monde) et qui produit des théories unifiées sera dite "première" ou universelle ; une non-philosophie qui rabat cet axiome sur une quelconque position doctrinale ou sur une pratique sera dite seconde ou restreinte.

La non-philosophie veut-elle détruire les structures aliénant les pratiques à la philosophabilité, et constituer de nouveaux sujets pour elles ? La non-philosophie n'agit pas directement sur les pratiques, mais sur la philosophabilité ; éventuellement, elle peut toujours proposer une modélisation artistique ou scientifique de la philosophabilité. La modélisation peut être étendue au-delà de son concept épistémologique, jusqu'à couvrir tous les possibles philosophiques.

2004

mardi 16 décembre 2008

PHILOSOPHIE > Ultimatum

Si la philosophie est globalement ennemie d'elle-même (toute philosophie prenant à partie une autre philosophie), la non-philosophie crée le concept de "la-philosophie" en tant qu'unique et indivisible, ce qui ne revient pas à une généralité ou à une totalisation justement parce que la forme même et les instruments de la lutte ne sont plus les mêmes.
La philosophie est "forcée" de se rassembler autour du Nom-de-l'Homme qui est aussi son Futur, de trouver son identité (nommée philosophabilité ou pensée-Monde) en fonction de ce seuil à la fois premier et dernier-pour-elle. Cette "fin des temps philosophiques" ou cet ultimatum tranche avec l'éternelle "fin de la philosophie" qui est l'autre nom de la guerre civile, puisqu'elle la force à établir un traité de paix avec elle-même et avec les sciences.
Contrairement à la fin toujours continuée de la philosophie, la fin comprise comme ultimatum du Nom-de-l'Homme correspond à un commencement radical... qui continuera et transformera la première sous forme de matériau.
La non-philosophie est une preuve en acte de fidélité à l'Homme (le Nom-de-l'Homme ou l'In-hommé), comme un ultimatum adressé à la philosophie et à l'humanisme.

2004

PHILOSOPHIE > Transcendance

La philosophie orientale a développé le côté épékeina-physique de la transcendance, tentant d'absorber la philosophie dans la religion (théologie négative), tandis que l'occidentale, dégrisée religieusement, privilégie le côté méta-physique tout en réservant une place superficielle au premier. Pour la non-philosophie ce mélange même est constitutif de la philosophabilité, c'est pourquoi elle seule peut se présenter comme Théorie unifiée de l'Orient et de l'Occident.

2004

PHILOSOPHIE > Pratique

En philosophie la transcendance intervient deux fois : comme thématique (meta et epekeina) et comme opératoire. Cette dernière constitue le présupposé réel de sa pratique, mais refoulée par le contenu thématique apparent (jusqu'à devenir apparence transcendantale), elle n'est jamais reconnue comme telle.
Dans la pratique philosophique l'objet-réel et le métalangage fusionnent dans un Logos, alors qu'ils restent distincts dans la science. La philosophie se pense comme expérience globale, elle veut l'unité du concept et de la réalité, de l'objet de connaissance et du Réel.

2004

PHILOSOPHIE > Pensée-Monde

La philosophie comme hallucination et illusion transcendantale : un principe d'auto-dissolution du Monde qu'elle a confondu avec le Réel.
La philosophie voudrait changer le Monde, mais ne parvient qu'à "faire-Monde" toujours davantage.
La philosophie est la condition formelle de la constitution d'un Monde et pas seulement une représentation particulière du Monde.
Le concept de pensée-monde exprime l'extention et l'intensification maximales de la philosophie, jusqu'à inclure de nouvelle pratiques, de nouvelles empiricités prétendument indépendantes.
Plus précisément, la pensée-monde réside dans une dualité d'essences entre la philosophabilité et la praticité, dont la philosophie proprement dite et les pratiques constituées des savoirs régionaux ne sont que des formes particulières.

2004

PHILOSOPHIE > Opinion

Les deux symptômes de la pensée-philosophie sont 1° un devenir-opinion effréné (la pulsion auto-dissolvante de la philosophie se manifeste dans la communication médiatique), et 2° la conflictualité des systèmes, sans doute parce que ces derniers conservent la structure d'opinion sur laquelle repose toute philosophie, soit la structure d'une décision indécidable à 2/3 ou 3/2 termes.

2004

PHILOSOPHIE > Non-philosophie

La non-philosophie est considérée par la philosophie soit comme l'état d'immédiateté de l'opinion naïve et sensible (les jugements du sens commun), soit comme son autre qu'il reste à penser (les sciences, les technologies, la politique, les arts...), soit comme les présuppositions du philosophique lui-même (les innombrables "impensés") qui sont à leur tour philosophables.

La vision-en-Un est le "fil" transcendantal d'une pensée non-philosophique consistante et positive distincte de ce non-philosophique flottant.

1998

PHILOSOPHIE > Hypothèse

"Philosopher-par-hypothèse" désigne un usage de la non-philosophie prenant en compte la multiplicité de droit des décisions philosophiques.

Les historiens de la philosophie n'ont jamais fait qu'enregistrer et travailler sur l'hypothèse d'une multiplicité empirique des philosophies.
Mais une pratique de la philosophie "par hypothèse" fait de chaque position philosophique exclusive et suffisante une Identité transcendantale légitime en tant qu'hypothèse.

La non-philosophie modifie bien la pratique de la philosophie elle-même comme celle des sciences connexes. La philosophie continue comme l'une des formes de la non-philosophie.

1998

PHILOSOPHIE > Chôra

La philosophie repose sur un effet général de chôra, un élément présupposé/oublié qui lui donne lieu et qui la voue irrémédiablement à la transcendance. Au nom de l’immanence, la non-philosophie refuse la chôra et lui substitue l’Homme-en-personne.

Le terme Chôra signifiait chez les grecs l'espace ou la matière première, s'approchant du sens de "chaos". Il désigne maintenant le lieu de la foi philosophique supposée le Réel après son unilatéralisation par la vision-en-Un.
Il ne s'agit plus du Lieu naturel de la philosophie, mais de l'identité réduite de ce Lieu, premier corrélat de la vision-en-Un.
C'est le Lieu donné par le sans-Lieu et non plus auto-donné par la philosophie, une position non-positionnelle (de) soi du Monde.

1998, 2004

mardi 9 décembre 2008

PHILOSOPHABILITE > Philosophie

L'apparence transcendantale dans sa plus grande universalité et dans sa plus grande prétention, c'est la philosophabilité, et si les autres savoirs y participent bon gré ou mal gré, le discours "philosophique" en est de fait et de droit le titulaire désigné (le seul qui prenne en charge consciemment la question du Réel). Le point de vue non-philosophique utilisera à son tour les savoirs régionaux et les pratiques, mais dans un autre type de relation (non-aliénant) avec la philosophabilité générale.

La philosophabilité désigne la prétention de la philosophie à penser le Tout de la réalité et donc à se penser elle-même.
La philosophie s'auto-affecte par principe, elle se définit toujours elle-même en tant qu'objet philosophique et au moyen d'une opération philosophique.
Les philosophies posent une philosophabilité soit univoque et idéale, soit équivoque et partielle lorsqu'elle semble limitée par une détermination empirique. Mais justement la mise ne place du matériau philosophique doit tenir compte de cette dualité intrinsèque entre le noyau formel de la philosophie (l'univocité de la philosophabilité) et l'apport empirique.
Le primat de la philosophabilité sur la philosophie, au niveau du matériau, définit la rigueur non-philosophique comme "non-philosophabilité", bien que le primat inverse soit occasionnellement possible au titre d'une non-philosophie "régionale" ou "spéciale".
On distingue une non-philosophie "longue" ou universelle d'une non-philosophie "par provision", reflétant encore plus ou moins volontairement les positions philosophiques doctrinales qu'elle se propose de traiter.

2004

PHILOSOPHABILITE > Cogito

La philosophie est ce qui opère le passage des doctrines ou des savoirs particuliers à la philosophabilité universelle du Monde. Elle possède une structure cogitative universelle, c'est-à-dire qu'elle réduit aussi bien toute tentative de métalangage : elle est toujours la mieux placée pour parler d'elle-même, elle parle toujours en premier et en dernier, même (d'autant plus) lorsqu'elle accorde la parole aux autres discours : elle est auto(/hétéro)-décisionnelle. Le "cogito" n'est qu'une forme réduite de cette subjectivité universelle de la philosophie.
Elle est auto-spéculaire et pas seulement spéculative (posant un objet à refléter), mais elle est mondaine (c'est la forme-Monde) et pas seulement idéale ou abstraite.

2004

mardi 2 décembre 2008

PENSEE-MONDE > Enfer

Il faut distinguer la philosophie comme discours ou institution et la pensée-Monde qui présuppose la philosophabilité du Monde. La fin de la philosophie n’est donc pas seulement la « sienne » perpétuellement fantasmée, mais bien celle des temps ou des âges en tant que déterminée par le Futur seulement.

L’enfer désigne proprement le Principe de Monde Suffisant, et nous devons, nous-les-futurs, en réinventer l’usage.
Les religions, les morales et les théories politiques n’avaient imaginé que des définitions intra-mondaines de l’enfer. Nous concevons maintenant l’identité déterminante de tous ces enfers, non plus au nom du péché ou de l’Histoire mais au nom de la dernière-humanéité : un seul terme réunit la philosophabilité et le capital universel, c’est l’enfer du harcèlement.

2004

ORAXIOME > Futur

L'axiome transcendantal non-philosophique est un être-parlé, une Réponse-en-personne sans question ; pareillement l'oracle est une réponse réelle, immanente de l'Homme par l'Homme ; on peut donc parler d'un "oraxiome" négatif, une parole première de l'Homme qui n'annonce rien d'autre sinon que l'annonce est nécessaire.

De même que l'axiome est une hypothèse sans-déduction, vide formellement par son type d'abstraction spécifique, l'oracle est vide de tout questionnement comme de toute décision - le vide étant ici celui de la radicalité et de la non-détermination par le contenu logique ou empirique.

Le Futur parle dans l'axiome qui est hypothèse de théorèmes, comme il parle dans l'oracle qui l'annonce. Mais l'axiome est séparé comme un présupposé non-consistant, alors que l'oracle est toujours engagé dans une interprétation : la non-philosophie est l'identité de-dernière-instance de ces deux aspects.

2004

NON-PHILOSOPHIE > Topologie

Il convient de distinguer topologie et utopie à l'intérieur de la non-philosophie. Les usagers de la non-philosophie peuvent être disposés sur une carte des mélanges possibles avec la philosophie. Chaque exploitation individuelle de la non-philosophie s'accroche à l'un de ses stades ou moments (philosophie I, II, III, IV...).
Les classifications non-philosophiques ne connaissent pas la bilatéralité, elles s'effectuent selon un uni-vecteur. Cependant, même si l'unilatéralité exclue toute topologie comme constitutive, il s'en reconstitue une autour de la non-philosophie sous la pression philosophique. De ce façon, on peut être tenté de distinguer une "droite" et une "gauche" de la non-philosophie. Dans les deux cas le Tout de la philosophie n'est pas donné d'emblée comme objet de la théorie.

Quelle est la topologie utopique de l'unilatéralité ?
L'unilatéralité se décline sous quatre modes principaux.
Pour la philosophie d'abord, l'unilatéralité apparaît comme coextensive à la réciprocité.
La non-philosophie pose que la dualité de l'Un et de la réciprocité du Monde est réelle ou donnée-en-Un par la seule immanence de l'Un.
A "droite" de la non-philosophie, l'Un peut être unilatéral au sens transcendantal où il est posé en rapport d'exclusion de la réciprocité.
A gauche de la non-philosophie, la Trinité comme structure de la pensée peut être unilatérale à sa manière, mais c'est encore au prix d'une forclusion du Réel-Un.
De là quatre discours qui se définissent par leur rapport à la philosophie comme sphère de la réversibilité.
Ces quatre figures dépendent en réalité de l'Un qui laisse pénétrer en lui-même à des degrés divers le Monde et ne se contente pas de le donner futur ou de manière utopique.

2004

ONPHI > Non-Philosophie

L'objectif général d'une ONPHI n'est rien d'autre que la défense a priori de la non-philosophie. Pourquoi une "organisation" plutôt qu'une simple "association" ? Celle-ci reste une institution mondaine et autoritaire, tandis que l'organisation peut être une hérésie vécue en dernière-humanéité, promouvant un sujet de type hérétique et utopique, certes en utilisant des moyens institutionnels à forme-monde (Université, éditions, etc.).

En tant que total en droit des conditions d'exercice de la non-philosophie, l'ONPHI doit permettre des variétés mais non des variantes, des applications mais non des interprétations, de la non-philosophie. En revanche, l'ONPHI est le modèle universel qui interprète l'axiomatisation non-philosophique en fonction de la nature du matériau.

Le domaine d'une ONPHI est celui des modélisations possibles de la non-philosophie au moyen de la philosophie, plus précisément de sa résistance. Une ONPHI met en évidence le lieu concret de la résistance.
Une des premières tâches est de transformer la pratique-matériau de la communication, car c'est la philosophabilité toute entière qui se donne à modéliser, par l'identité de la communication et de la philosophie.
En tout cas l'ONPHI n'est ni le bras armé de la non-philosophie ni sa forme institutionnelle, elle ne peut servir de plate-forme stratégique pour un combat militant anti-philosophique ou au contraire pour la reconnaissance officielle de la non-philosophie.

2004

NON-TECHNOLOGIE > Invention

La non-technologie : théorie unifiée de la technique et de la philosophie, prenant pour matériau ou objet leurs rapports unitaires de mixte techno-scientifique.

Le terme de "technologie" désigne maintenant les mélanges de techniques et de sciences dans leurs interprétations et leurs usages politiques, économiques et sociaux ; de sorte que la technologie finit par s'identifier au savoir des réseaux, des systèmes et de la complexité.
La technologie apparaît comme l'articulation schématisante de deux ordres hétérogènes. L'un est formé par des multiplicités très diverses d'événements ou de problèmes finis, à la fois techniques et scientifiques (il s'agit à peu près des sciences du génie dans leur acception la plus large). L'autre en est la continuation et la totalisation imaginaires, fonctionnant à la façon d'un schématisme qui rapporte ces évènements à l'Etre.

Mais la non-philosophie ne se contente pas de traiter le technologisme comme une illusion transcendantale ; elle prend au sérieux les discours et les métadiscours technologiques, mais comme description déguisée de ce que l'illusion faisait oublier : ce qui est au coeur de l'opposition épistémologique entre "théorie" et "expérience", entre "logos" et "technique". De cela les sciences du génie sont le symptôme, elle sont la "vérité" de la technologie.

C'est pourquoi la non-technologie se penchera prioritairement sur les sciences de l'ingénieur. Celles-ci ne définissent pas de domaines et sont plus difficiles à identifier que les sciences classiques. Ce sont plutôt des disciplines génériques, capables de traiter de problèmes très différents par projet ou par objectif ; les modèles deviennent alors plus importants que les théories dans la résolution des problèmes.

Il devient possible de distinguer radicalement la conception d'ingéniérie du projet philosophique : les contraintes d'un problème d'ingénieur sont définies, internes à son projet, si bien que l'ingénieur découvre en même temps qu'il invente.

La technologie perdra alors sa fonction de Grand Transcendantal, comme cela est arrivé précédemment aux catégories d'Histoire et de Langage.

1998

NON-PSYCHANALYSE > Psychanalyse

La non-psychanalyse est la théorie unifiée de la psychanalyse et de la philosophie. Elle prend pour objet d'analyse le "complexe philosophico-analytique", attesté dans la pensée continentale du 20è siècle par l'emprise réciproque mais toujours inégale de la philosophie et de la psychanalyse. Ce type de rapports unitaires fut inauguré par le "tournant judaïque" de la pensé au début du siècle.

La non-psychanalyse entreprend l'uni-versalisation réelle et transcendantale de la psychanalyse, en suspendant son autonomie théorique et en la rapportant au Réel comme vision-en-Un plutôt qu'à une dernière définition philosophique du Réel.
Elle réorganise toute la problématique analytique, et même la structure Réel/Symbolique/Imaginaire, autour du primat du Réel et de l'Un mais compris comme vision-en-Un, forclos à l'ordre du savoir, de la pensée et pas seulement du symbolique. Aucun noeud entre aucun cercle ne lie ces instances essentielles dans une structure ou une simultanéité, mais une série de clonages articule le Réel et la pensée-monde.

Il est nécessaire d'une part de traiter le complexe philosophico-analytique comme l'Imaginaire objet de la non-psychanalyse, d'autre part le symbolique et en général toutes les structures de l'Inconscient et de l'Autre comme occasion et symptôme des instances transcendantales et aprioriques d'un "sujet" non-analytique dont la force (de) pensée donne la matrice universelle.

1998